• Introduction

  • Au début du XVIIIème siècle, les habitants de la ville de Ploërmel se montraient très favorables aux ordres religieux. Mais, ils étaient divisés en deux parties :

    - Les uns demandaient la fondation d’un couvent d’Ursulines,

    - Les autres, la fondation d’un couvent de Carmélites.

  • Le 9 juillet 1624, lorsque la question des religieuses fut posée, les Carmélites furent préférées aux Ursulines, car les Pères Carmes, par tous les services qu’ils rendaient, devraient avoir sur les Ploërmelais une influence considérable. Les Ursulines, quant à elles, semblaient être appelées à rendre plus de service pour l’instruction qu’elles donnaient aux petites filles.

  • Finalement, après maintes discussions les deux communautés furent agréées.

    En novembre 1624, les Ursulines s’installèrent les premières, ayant déjà un logement, Place du Marché, actuellement Place de La Mennais. Il était situé à l’Ouest de la ville, en dehors des murailles.

    Le 4 décembre 1626, l’Evêque de St Malo autorisa la fondation du couvent des Carmélites. Le couvent du Saint Sépulcre de Rennes ne pouvant fournir de religieuses, les ploërmelaiss’adressent au couvent Nazareth de Vannes.

  • En février 1627, Louis XIII avait permis aux Carmélites d’acheter ce qui leur était nécessaire pour se loger et vivre. Il ne restait plus qu’à choisir l’emplacement du nouveau monastère, choix restreint puisqu’au Nord-Ouest, il y avait les Carmes, les Ursulines construisaient au Sud-Ouest (aujourd’hui bâtiments de l’Ecole La Mennais), au Sud, s’élevaient les bâtiments du Prieuré St Nicolas, au Nord, des fossés profonds, des collines abruptes, et pas de chemins convenables.

  • En 1629, elles acquirent une maison située à l’extrémité de la route de Rennes, à gauche, en quittant Ploërmel. Très vite, les Carmélites comprirent qu’elles ne pourraient pas construire un monastère à cet endroit car, malgré l’achat de terrains, elles ne pouvaient pas s’étendre suffisamment, car à l’Ouest, elles étaient entourées par les maisons de la ville et à l’Est par la Seigneurie du Bignon.

  • En face de cette maison, existait un grand terrain inoccupé : jardins, champs, vergers, Les Carmélites s’empressèrent de l’acquérir.

  • Fondation du couvent de Bethléem, par les Carmélites

  • En 1630, la construction du monastère débuta et s'acheva en 1645.Les bâtiments claustraux furent regroupés autour d'un cloître carré, dont les arcades en plein cintre étaient au nombre de 8 de chaque côté, et séparés par de forts piliers de granit.

    Au rez-de-chaussée se trouvaient : la cuisine, la dépense, le réfectoire, la salle capitulaire et les parloirs.Au 1er étage, étaient situées les cellules des religieuses, la lingerie et l'infirmerie.Le second étage était occupé par des cellules et des appartements de décharge. Au-dessus, il y avait les greniers.

  • Ce monastère est remarquable par la solidité de sa construction. D'aspect sévère avec des petites fenêtres dans le goût du XVIIème siècle, il ne présente aucune beauté architecturale, à part le cloître et les fenêtres des mansardes qui sont de granite massif. L'intérieur, comme il convenait à des personnes ayant fait vœu de pauvreté, est encore plus simple; il n'y a que le réfectoire qui, avec ses boiseries et le lourd poutrage de son plafond, mérite une mention spéciale.

  • Vers 1680, la chapelle fut construite en forme de croix, accolée à l'aile Ouest du monastère, orientée d'Est en Ouest. Le chœur des religieuses se trouvait à droite du maître-autel et était séparé de l'église par une double grille en bois et fer.Bâtie dans le style de la Renaissance, elle était remarquable par sa façade Ouest en pierre blanche sculptée par le magnifique retable qui surmontait l'autel.

  • Autant l'établissement des Carmélites fut mouvementé, autant leur vie y fut calme et tranquille. Jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, le monastère fut très prospère. En 1729, il comptait 59 religieuses, mais en 1790 il n'y en avait plus que 10.

  • La période révolutionnaire

  • Les carmélites installées à Ploërmel pouvaient avoir trois sources de revenus :

    - Les dots apportées par les jeunes filles qui viennent se faire religieuses

    - Les dons et libéralités des fidèles

    - Le travail de ses membres.

  • De plus, le Roi Louis XIII, leur avait accordé la franchise d’impôt pour leur monastère et leur enclos. Le Roi Louis XIV, en 1648, leur donna 20 000 livres pour acquérir des biens sans payer de redevance à conditions de faire une « messe solennelle pour la prospérité de la cour ».

    Pendant 100 ans, leur fortune ne cessa d’augmenter. A partir de 1727, le progrès s’arrête, pour faire face, à un déficit considérable et à des emprunts continuels. Ces emprunts allèrent grossissant, surtout après 1740.

  • Aussi, en 1789, les délégués de la Sénéchaussée écrivent dans leur cahier de réclamations qu’ils ne restent plus que 9 Carmélites, d’un âge avancé, accablées par les charges et posent la question suivante : « ne serait-il pas juste et raisonnable de faire servir le lieu qu’elles occupent à quelque établissement avantageux pour l’ Etat »

    Le 19 octobre 1790, les commissaires se présentèrent chez les Carmélites pour procéder à l’inventaire de la communauté. Ils y trouvèrenten fait, 16 Carmélites âgées de 34 à 70 ans. Les Carmélites étaient criblées de dettes, mais elles possédaient 80 000 livres de biens.

  • Aussi, après avoir vendu quelques carrés de jardin pour payer leurs créanciers, elles durent quitter le monastère, la moitié le matin du 28 septembre 1792 et l’autre moitié le soir même et en civil. Elles se dispersèrent à Gaël, Belle-Isle, Lannion, Moncontour, Taupont, Nantes, Campénéac, emportant simplement avec elles, le mobilier de leur cellule et un peu de linge.

  • Lorsque tous les créanciers furent payés, le monastère était loin d’être vide. Il ne fut pas vendu nationalement pendant la Révolution. Aussi, le Directoire nomma un gardien en décidant que celui-ci serait payé selon le tarif du département.

    En 1793, le monastère servit alors de magasins à grains, de garde-meubles (meubles des émigrés apportés ici en attendant leur vente), de prison.

  • Du 23 mai 1794 au 7 septembre 1795, la municipalité disposa d’une partie des bâtiments pour y installer l’école des jeunes citoyennes.

    Le 14 juin 1798, le Monastère passa sous la dépendance du ministère de la guerre. C’est ce qui explique qu’on put y installer la brigade de gendarmerie dans la maison du Chapelain et les chevaux dans le parloir situé dans la 1ère cour.

  • Les Ursulines(1811-1932)

  • Le 21 décembre 1810, Napoléon accorda aux Ursulines de Ploërmel, la jouissance du couvent des carmélites pour y former un établissement d'éducation pour les jeunes filles.

    Le 15 mars 1811, les Ursulines entrèrent en possession de leur nouveau monastère. Cinq religieuses y vinrent et au bout de très peu de temps, elles se trouvèrent une vingtaine.

  • Les bâtiments étaient dans un état pitoyable. Grâce aux dons qui affluaient d'un peu partout, elles purent effectuer les réparations rapidement. Les carrés de jardin vendus pendant la Révolution furent rachetés peu à peu.

  • Les Ursulines durent effectuer certains travaux pour approprier l'ancien à sa nouvelle destination. Elles transformèrent l'aile nord en pensionnat, supprimèrent des cellules pour en faire des dortoirs et des salles de classes. Puis, dans le cours du XIXème siècle, elles bâtirent des annexes au nord et à l'est, à mesure que le besoin s'en faisait sentir, en particulier l'actuelle école primaire St Joseph. Elles agrandirent les dépendances, les étables et construisirent un hangar. Leur attention fut attirée surtout par la chapelle qu'elles restaurèrent, ornèrent de statues, celle de St Ursule et de St Augustin.

  • Les Ursulines ouvrirent leur établissement aux élèves dès octobre 1811 et trois mois après, comptaient 17 pensionnaires et 80 externes. En 1821 elles donnaient l’instruction à environ 130 jeunes filles. Ceci montre leur vitalité croissante et il en sera de même pendant tout le XIXème siècle.

  • Mais voici qu’en 1880 eut lieu le premier assaut contre les religieuses avec la série de lois préparée par Jules Ferry sur l’enseignement :

    - Loi du 16 juin 1881 : gratuité des écoles

    - Lois de 1882 et 1886 : laïcité et obligation de l’instruction.

  • A Ploërmel, les religieuses ne furent pas inquiétées à ce moment- là. Mais dès 1895, les tracasseries recommencèrent. Elles durent payer un impôt sur le droit d’accroissement. En 1897, elles durent comparaître devant le tribunal, n’ayant pas pu payer cet impôt. Ensuite, elles durent faire face à des menaces répétées de saisies. Le 15 janvier 1902, cette saisie ne put être évitée. Ensuite, ce furent des menaces d’expulsion jusqu’à la fin de l’année scolaire 1904. Ace moment parût au journal officiel, le décret ordonnant la fermeture de l’établissement des Ursulines à Ploërmel pour le 1er octobre 1904 et le 12 juillet, le commissaire vint leur notifier ce décret.

  • Au mois de septembre, les départs commencèrent. Un bon nombre s’embarqua pour l’Angleterre ; d’autres sécularisées, allèrent ouvrir des écoles paroissiales. Celles qui restaient à Ploërmel attendaient qu’on vienne les expulser. Cela se produisit le 13 novembre 1906 (13 partirent pour l’Angleterre, 5 pour le monastère de Montfort), seules 3 Ursulines restèrent à Ploërmel tenir l’école paroissiale.

  • Le monastère fut mis en vente en 1913. Il fut acheté par un ami des Ursulines. Habillées en dames, la Prieuré et une de ses compagnes firent les démarches nécessaires pour avoir un pensionnat. Ce projet réussit et le « Pensionnat du Sacré Cœur » ouvrit ses portes au mois d’octobre 1913. Les élèves étaient pensionnaires ou demi-pensionnaires. Le curé de Ploërmel demanda qu’on ne prenne pas d’élèves externes pour ne pas concurrencer son école paroissiale. Ce régime dura jusqu’en 1923, époque à laquelle il fut demandé que l’on élargisse les portes aux externes.

  • Pendant la guerre 14-18, les soldats français et américains occupèrent une partie du monastère, y compris la chapelle extérieure dont ils se servirent comme magasin à fourrage et à conserves. Cela n’empêcha pas l’essor du Pensionnat, et en 1919, il était très florissant lorsque la communauté des Ursulines se reforma à Ploërmel. C’est alors que la chapelle extérieure fut rendue au culte et qu’un aumônier fut nommé.

  • En 1926, à l’occasion du 25ème anniversaire de la fondation de l’Union Romaine, les Ursulines tinrent à Rome un chapitre général très important. Il s’agissait d’élire une supérieure générale, de réviser les règles et la constitution de l’Ordre pour les mettre en harmonie avec le nouveau code.

  • Certaines décisions furent prises :

    - Toute trace de clôture doit disparaître et les grilles enlevées,

    - Les vœux deviennent simples pour tous les membres de l’ordre dans tous les pays,

    - Toute l’autorité est concentrée entre les mains de la supérieure générale. Les élections sont abolies. Les communautés perdent leur autonomie et deviennent dans la grande famille des Ursulines, de simples groupements dont l’existence et la modalité dépendent des supérieures majeures.

  • L’effet de ces décisions ne se fait pas sentir immédiatement. Les premiers soupçons naissent au mois d’octobre 1931 à cause de visites extraordinaires : religieuses étrangères, évêque de Vannes. Provinciale des Ursulines et même la supérieure générale. Bientôt, le doute n’est plus possible ; les hommes de loi : notaires, architectes, experts viennent tout examiner, tout priser, tout calculer.

  • Au mois de mai 1932 arrive l’annonce officielle. La communauté sera dissoute et le pensionnat abandonné le mois de juillet suivant.

    Le 8 juillet, les élèves se réunissent pour faire leurs adieux à leurs maitresses. Le 31 juillet 1932, les Ursulines quittent Ploërmel sans espoir de retour.

  • La Chapelle, pour sa part, fut choisie de bonne heure, pour tenir les réunions publiques. Ce fut là que les délégués du Tiers-Etat se réunirent le 7 avril 1789 pour élire leurs députés aux Etats Généraux. Ce fut là que le 6 août 1789, les officiers de Conti se réunirent pour prêter serment.

  • En 1790, il y eut dans la chapelle de nombreuses élections, celles :

    - d’un maire (3-4 février)

    - d’un procureur de la commune (18 juillet)

    - d’officiers municipaux (17 novembre et 19 décembre)

    - d’un juge de paix de la campagne (1er décembre).

  • En 1793, elle servit de magasin à fourrage : foin, avoine. L’ancienne sacristie fut le lieu des distributions des grains.

    Pendant la période révolutionnaire, le Monastère subit de gros dégâts. Les bâtiments étaient dans un état déplorable. Le 11 octobre 1805, le sous-préfet de Ploërmel, déclarait, en ce qui concerne la chapelle, que les réparations étaient si urgentes, qu’à son avis « dans trois mois, elle ne serait plus réparable ».

  • En 1805, la municipalité de Ploërmel demanda la possibilité de créer dans le monastère un établissement secondaire. Elle ne put obtenir cette permission, le monastère étant toujours sous la dépendance du ministère de la guerre.

    En 1810, Napoléon donna aux Ursulines qui elles-mêmes, avaient été expulsées de leurs bâtiments, le monastère pour créer un établissement secondaire.

  • Les Filles de Jésus de Kermaria (1932-2009)

  • C’est le 26 juillet 1932 qu’une nouvelle fondation des Filles de Jésus est née dans la maison du Sacré-Cœur de Ploërmel. Il y eut encore certains arrangements à conclure avec les Ursulines qui abandonnèrent définitivement le vieux monastère la semaine suivante.

    Au cours du mois d’août, des ouvrières bénévoles de la ville de Ploërmel et les sœurs arrivées, travaillèrent afin de redonner au monastère un air de jeunesse. La rentrée se fit normalement avec une certaine satisfaction (38 internes, 10 de plus que l’année précédente). L’internat prendra de plus en plus d’expansion au cours des années.

  • En 1940, commencèrent les angoisses avec les années de guerre. Le pensionnat va-t-il s’ouvrir normalement ou va-t-il être réquisitionné par l’autorité militaire ?

    En fait, seule l’école maternelle (école St Joseph) sera cédée aux militaires. Mais au Sacré-Cœur, on est un peu à l’étroit : le nombre d’élèves augmente. On accueille des pensionnaires réfugiés de l’Est ou de la région parisienne, et l’espace diminue.

  • En septembre 1941, le monastère prit une nouvelle extension par l’ouverture d’un cours secondaire. Dans le même temps, on put réintégrer les classes occupées par les allemands.

    Les pensionnaires s’annoncèrent plus nombreuses et un nouveau dortoir fut aménagé (dortoir St Joseph). A la rentrée 1942, ce fut le tour des vieilles cellules du 2ème étage d’être aménagées.

  • En janvier 1943, Lorient est anéantie. Bombes incendiaires et explosives ont fait vite de raser toute la ville et sa banlieue. A Ploërmel, tout est calme encore, mais la peur se développe en voyant certains soirs les feux au-dessus de la ville de Lorient et le passage continuel des avions.

  • En avril 1943, les Allemands occupent une partie du Sacré-Cœur, perturbant la scolarité des 130 internes qui verront les examens avancés, la rentrée scolaire le 18 octobre seulement. Le 4 décembre 1943, la mère supérieure annonça que toute la maison devait être évacuée pour le 1er janvier. Ce fut la consternation générale. Après bien des démarches, on annonça le 21 décembre que l’ordre d’évacuation était reporté. Mais, le 3 janvier 1944, on réquisitionne les deux plus grands dortoirs (N.D. de Lourdes et le Mt Carmel). Il faut donc doubler et même tripler le nombre d’élèves par cellule.

  • Le 27 janvier 1944, à coups de tanks, les occupants renversent le portail d’entrée. Cela leur semble amusant mais désormais ils devront monter la garde le soir.

    Le 6 juin 1944, les élèves quittèrent presque toutes l’établissement, ayant appris le débarquement anglo-américain en Normandie. Des bruits couraient que Ploërmel serait bientôt bombardée. En ville, les déménagements se succédaient, et les sœurs craignaient un peu sans penser que la chose fût possible.

  • Mais le 12 juin au matin ramena tout le monde à la triste réalité. On entendit le ronflement des avions. A peine rentrées de la messe de 7 h 30 à l’église paroissiale, une rafale de bombes obligea les sœurs épouvantées à fuir dans les tranchées, puis dans la campagne. Lorsqu’elles revinrent, le Sacré Cœur n’était que ruines et tout était ouvert au pillage. Il fallait vite songer à déménager. Des charrettes de Taupont, La Croix Helléan, de St Servant arrivèrent pour aider les religieuses. Le 13 juin, un nouveau bombardement obligea les sœurs à se disperser. Un bon noyau se regroupa à La Croix Helléan, un autre à St Servant. De ces deux centres vinrent régulièrement des sœurs à Ploërmel pour finir de déménager ou tout simplement se ravitailler.

  • Le 22 août 1944, les religieuses purent revenir définitivement à Ploërmel. Les uniformes américains ayant remplacé ceux des allemands, ce fut la libération de la région ploërmelaise. Mais les sœurs durent penser à nettoyer et à dégager au maximum pour accueillir les élèves pour la rentrée suivante. Elle fut faite le 16 octobre mais pas dans des conditions normales : il n’y avait plus de parloir, le réfectoire fut une baraque aménagée aussi agréablement que possible, beaucoup de portes et de fenêtres n’étaient pas remplacées, les salles de classe pas toujours déblayées. Mais personne ne pensait à se plaindre car la guerre continuait. Cependant, le 8 mai 1945, toutes les pensionnaires furent réunies dans le cloître à 2 heures du matin pour l’annonce de la victoire.

  • Dans les années qui suivirent le Sacré-Cœur restera très prospère. En 1950, le second étage subit une complète transformation avec création de chambres et de sanitaires. L’organisation interne de l’établissement changea également :

    - Les cours primaires comptent 4 classes fonctionnant à l’école St Joseph.

    - Les cours secondaires comprennent toutes les classes de la 8ème à la classe de philosophie, toutes dans l’enclos du Sacré Cœur.

    - Le cours ménager et le cours commercial sont groupés en école technique avec sections commerciales, industrielles et ménagères.

  • En 1952, on restaura la chapelle qui avait beaucoup souffert du bombardement : réfection de la voûte, nettoyage de l’extérieur et du maître-autel, pose de vitraux. Les Saints réintégrèrent leurs niches après avoir soigné les blessures dues aux éclats de bombes.

  • En 1953, on enleva de l’ancien terrain de sports, les gravats et pierrailles qui le recouvraient pour en faire un court de tennis, de basket et volley-ball. En cette même année, on construisit la nouvelle école technique (bâtiment le long de la route de Rennes) à l’emplacement des ruines. En 1958, pour accueillir les élèves en nombre toujours croissant, le vieux réfectoire retrouva sa beauté antique : le soubassement de vieux chêne fut décapé et nettoyé ainsi que la chaire. La pièce qui fait suite fut entièrement remise à neuf. On fit une brèche dans la clôture tricentenaire afin d’ouvrir l’entrée de l’externat, place de la Mairie. Ensuite, on fit goudronner les cours.

  • En 1959, le vieux couvent va commencer une nouvelle étape de sa vie. La montée régulière des effectifs scolaires, la prospérité croissante du pensionnat débordèrent ses possibilités et des agrandissements s’imposèrent. Il fallait une vingtaine de classes supplémentaires pour faire face aux besoins et aux prévisions des années à venir. Il fallait également une cuisine moderne vu le nombre d’élèves.

  • Aussi, le 25 octobre 1959 fut posée la première pierre du bâtiment neuf. Il sera prêt pour accueillir les enfants à la rentrée 1961. En 1960, on transforma le vieux monastère une fois de plus. On aménagea en parloirs et réfectoire l’ancienne cuisine et l’office, la nouvelle cuisine ayant sa place désormais dans le bâtiment neuf.

    En 1961, on construisit la serre et le bassin garni de nénuphars et abritant quelques poissons rouges. La cour et le plateau des sports furent recouverts de macadam.

  • Le grand tournant de cette histoire sera en 1974 lorsqu’interviendra la mixité. Désormais, le collège « Le Sacré-Cœur » accueillera garçons et filles de la classe de sixième à la classe de troisième.

  • Dans la nuit du 28 février 2006, un drame effroyable se joue : la sirène des pompiers retentit à Ploërmel. Le collège est la proie des flammes. Le feu allumé par des jeunes qui squattaient dans un grenier se propage dans les bâtiments. Avec l’inconscience de ces jeunes, une allumette raye 400 ans d’histoire.

  • En 2009, les Sœurs de la congrégation des « Filles de Jésus de Kermaria » dévoluent leur tutelle à la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique

  • Au collège les directions successives
    ont été assurées par

    De 1932 à 1946 : Sœur Modeste GAULTIER

    De 1948 à 1956 : Sœur Jeanne HORELLOU

    De 1956 à 1969 : Sœur Christine LE HENAFF

    De 1969 à 1974 : Sœur Thérèse CASTEL

    De 1974 à 1980 : Sœur Monique LE PALUD

    De 1980 à 1989 : Monsieur Hervé BINVEL

    De 1989 à 1998 : Sœur Monique LE BARTZ

    De 1998 à 2009 : Madame Brigitte LE BIDAN

    De 2009 à 2017 : Monsieur Jean-Luc LE GOFF

    De 2017 à nos jours : Monsieur Laurent BOUEDO

  • Le parcours continue son chemin...

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